Décollage à Sangatte

Salut Serge, voici le récit de ce qu'on pourrait appeler un "Weekend pourri"! Je m'explique: 

Samedi 30 aout 2003 , Bruxelles, 8h du mat. je check la météo, cela s'annonce mauvais: pluie et vent au rendez-vous en Belgique comme dans les Vosges. Déprime, je retourne au lit. 10h, le téléphone sonne, c'est Olivier qui veut mon avis pour le Cap Blanc Nez. Après avoir analysé de plus près les prévis pour le coin, je décide d'y aller quand même, malgré un vent qui risque d'être trop fort et des averses au programme. Ce sera toujours mieux que de se morfondre à Bruxelles.

14h30, j'y suis et je crois rêver: vent NO assez fort mais pas trop, ciel bleu parsemmé de beau cums qui se forment sur terre mais aussi sur la mer. Du thermique de mer en sorte! C'est pas si rare ici et les mouettes ne me contrediront pas, elles sont toujours là pour les baliser.Après quelques wagas et vas-et-viens sur la falaise, une idée germe dans ma tête. C'est vers 16h que j'attrape un thermique au-dessus de l'eau, aidé par les mouettes. 400 mètres de gain, je décale doucement et ça marche, je suis parti pour du vol de plaine. Un bon vent dans le dos, des rues de nuages et les kilomètres défilent sans réelles difficultés ni points bas. Il est 7h quand je me pose, après un long plané final, aux portes d'Amiens. 120km tout rond en trois heures, je crois rêver! Stephanie, ma tendre épouse qui m'a suivi en voiture est là 5 minutes plus tard et, à 9h, on est devant un bon plat de moules au bar PMU de Wissant, comme il se doit!

Le lendemain ressemble à la veille et, juste pour rigoler, je remet ça et vais me poser 90 km plus à l'est entre Béthune et Lens. Finalement, des weekends pourris comme ça, j'en redemande! 

Paul Schmit